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          RETROSPECTIVE 2007 D'une année à l'autre

          RETROSPECTIVE 2007

          Du Fouquet's au jardin des Tuileries en passant par Eurodisney, année présidentielle oblige, l'attention était sans doute ailleurs. Pourtant, toute l'année, Evene s'est efforcé de vous transmettre une certaine idée de la culture. En voici ses coups de coeur.

          Qu'a-t-on vu, lu, entendu en 2007 ? Eternelle rengaine de bilan de fin d'année. Point final entre deux recommencements. A la tristesse de voir partir les grands maîtres succède encore et toujours l'émerveillement que suscite la découverte des oeuvres de leurs dignes successeurs. Il en va ainsi de la création. Libre et sans cesse renouvelée. Si le travail doit être un droit pour tous, la culture a été, est et sera toujours une absolue nécessité. Elle doit demeurer forte et affranchie de toute autorité. Une zone libre à toutes nos réflexions, nos désirs et nos fantasmes.

          Aux frontières du réel et de la fiction

          Entre roman et essai, entre fiction et réalité la frontière s'amenuise. Signe d'une époque où l'imaginaire se ferait de plus en plus réel ? C'est en tout cas ce qui ressort de la rentrée littéraire 2007. Ainsi 'Chagrin d'école' de Daniel Pennac (prix Renaudot) et 'La Stratégie des antilopes' de Jean Hatzfeld (prix Médicis) ont-ils été récompensés en tant que romans, alors qu'ils se rapprochent davantage de l'essai. De même avec 'Un roman russe', Emmanuel Carrère offre un roman à l'âme slave dans lequel il livre une tranche de sa vie comme on se délivre dans un exutoire. Ou encore le Goncourt 2007, 'Alabama Song' de Gilles Leroy, dans lequel l'espace entre le roman et l'autobiographie de Zelda Fitzgerald est réduit à un simple interstice.
          Une fois n'est pas coutume, le monde de la littérature aura eu sa controverse. Après les pro et les anti-Jonathan Littell de 2006, l'année 2007 aura eu son Manifeste. Celui de 44 écrivains "pour une littérature-monde en français". Un coup de plume collectif contre la sacro-sainte institution de la francophonie pour que l'on cesse de parler d'une littérature "francophone" mais plutôt d'une littérature "de langue française".

          A noter également - Le centenaire de la mort de René Char et la sortie du septième et dernier volume de la saga 'Harry Potter'.

          Une musique sous contrôle ?

          La disparition de Fred Chichin des Rita Mitsouko sera venue assombrir une année musicale pourtant pleine d'enthousiasme. Alors que l'on s'obstine à faire du neuf avec du vieux (best of en série, reformation de groupes mythiques), des artistes se seront évertués à faire avancer un art que beaucoup s'acharnent à figer dans un bocal. Ainsi le groupe britannique Radiohead aura-t-il fait trembler tout son petit monde en proposant en téléchargement à prix libre leur dernier album 'In Rainbows'. Entre coup marketing et pied de nez au "music-business". On gardera également le souvenir du saxophoniste Wayne Shorter, créateur devant l'Eternel, qui aura enchanté nos festivals, de Marciac à la Villette de Paris, en continuant à 74 ans de porter une musique sans cesse renouvelée. Quant à la mezzo-soprano romaine Cecilia Bartoli, "aventurière de l'art perdu", elle nous a gratifiés d'un incroyable voyage aux origines du bel canto en consacrant un disque, une tournée européenne et une exposition à la grande diva romantique du XIXe siècle, Maria Malibran.
          Autre style, autre diva. La brûlante Sharon Jones toujours accompagnée de ses Dap Kings est revenue offrir un voyage teinté de nostalgie dans les confins de la soul estampillée Motown ('100 Days, 100 Nights'). Côté révélations, à noter le rock écorché vif de Nervous Cabaret mené par le très "arty" Elyas 'KiD' Khan, nouveau représentant d'une scène new-yorkaise définitivement avant-gardiste. Et à la californienne Alela Diane, avec un premier album ('The Pirate's Gospel') de nous rappeler que la simplicité vaut parfois beaucoup mieux qu'une virtuosité écrasante.

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