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          LES ENJEUX DE COPENHAGUE Revue de contradictions

          LES ENJEUX DE COPENHAGUE

          Le sommet de Copenhague provoque un tel flux d'informations qu'on ne voit plus que la plupart d'entre elles sont contradictoires. Mais où est la vérité ? Quelque part par là.

          L'émission des gaz à effet de serre provoque un réchauffement climatique. C'est certain, mais nous n'en sommes pas sûrs. A moins que ce ne soit le cycle de vie du soleil ? La température mondiale augmentera de 6°C d'ici 2050. Non, de 1,5 à 4,8 degrés d'ici un siècle. En fait, cela ne compte pas puisque les mesures sont faites entre 1998 et 2008, chacune des dates correspondant à la fin et au début d'une période chaude. Quoi qu'il en soit, il faut lutter contre ce changement climatique tout à fait inédit, bien qu'il y en ait déjà eu auparavant… Vous ne comprenez rien au sommet de Copenhague ? Rassurez-vous, apparemment, vous n'êtes pas seul.

          La communauté scientifique est unanime

          "Etre économe, être raisonnable sur le carbone c'est tout à fait une bonne idée, économiser le pétrole parce qu'il n'y en aura plus dans quelques années, c'est une excellente idée, mais le faire de façon déraisonnable, sur des bases de certitudes insuffisantes, en obnubilant les politiques sur le gaz carbonique, en leur faisant oublier le reste des grands combats écologiques, cela a pour conséquence que l'on dépense des moyens incroyables sur un sujet qui est intéressant, mais qui est peu sûr et qui n'est pas le plus urgent."

          Vincent Courtillot, géophysicien – 'Ce soir ou jamais' sur France 3, présenté par Frédéric Taddei

          "Il n'y a aucun doute possible sur le fait que l'activité humaine et surtout la combustion de charbon, pétrole et gaz naturel augmente la quantité de CO2, dioxyde de carbone, dans l'atmosphère (…) Ce changement sort absolument de tout ce qui a été naturel depuis au moins 700.000 ans."

          Robert Kandel, astrophysicien et spécialiste de la physique du climat – Arte TV

          "Les conditions climatiques actuelles au Groenland ne sont pas très différentes de celles de l'optimum médiéval (Entre 900 et 1400)."

          Emilie Gauthier, palynologue et Vincent Bichet, géologue - Le Monde, 7 décembre 2009

          "Dans l'histoire, les phases de réchauffement n'ont jamais été des catastrophes. On peut même dire qu'elles ont permis l'ouverture de nouveaux fronts pionniers : le Groenland, c'était la terre verte, c'était la terre où on habitait parce que justement on pouvait la cultiver."

          Sylvie Brunel, géographe – Conférence chez Voyageurs du monde – 3 décembre 2009

          "L'image d'un Groenland hospitalier et densément peuplé est donc fausse. (…) Erik partit pour coloniser le pays qu'il avait découvert et qu'il appelait "Pays vert" parce que disait-il, les gens auraient grande envie de venir dans un pays qui avait un si beau nom."

          Stéphane Foucart - Le Monde, 7 décembre 2009

          Les dirigeants mondiaux sont prêts pour un accord

          "Tous les éléments [étaient] maintenant réunis pour que les leaders aillent de l'avant et s'entendent sur un accord contraignant."

          Greenpeace - Le Monde, 5 décembre 2009

          "La Chine a annoncé jeudi pour la première fois un objectif de réduction chiffrée de ses émissions de gaz à effet de serre par unité de PIB de 40 à 45 % par rapport à 2005 en 2020. La veille, Washington avait présenté, sur la même année de référence, des objectifs de réduction de ses émissions de 17 % en 2020 et 42 % en 2030. Après ces engagements chiffrés, l'Inde était sous pression pour faire à son tour un geste fort."

          Libération, 26 novembre 2009

          "Ce dernier (Manmohan Singh, Premier ministre indien) avait pour la première fois déclaré que son pays était prêt à s'engager en faveur d'objectifs "ambitieux" de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, prônant toutefois "un partage du fardeau équitable". "Il ne peut pas y avoir une quelconque réduction d'émission" de ces gaz pour l'Inde, a déclaré Shyam Saran, chef de la délégation indienne aux négociations sur le réchauffement climatique dans une interview à la chaîne de télévision NDTV."

          Le Monde, 29 novembre 2009

          L'Europe se positionne en leader des négociations

          "Lors du vote de la résolution Copenhague, le 25 novembre au Parlement européen, les députés UMP ont voulu réduire l'ambition du projet de résolution en tentant de minorer les objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de supprimer les références chiffrées de soutien aux pays du Sud."

          Yannick Jadot - Europe Ecologie, 27 novembre 2009

          "L'Europe va-t-elle participer à cette dynamique ou tenter, avec une communication tous azimuts, de masquer son immobilisme ? Combien de temps encore pense-t-elle pouvoir prétendre au leadership mondial sur le climat :
          - en affichant un objectif de réduction de ses émissions de 20 % d'ici à 2020 par rapport à 1990, soit moins de 10 % par rapport à aujourd'hui ;
          - en continuant, sous l'impulsion de la France et de l'Allemagne, de ne pas chiffrer son soutien financier aux pays du Sud pour les aider à faire face à la crise climatique ?"

          Daniel Cohn-Bendit, 27 novembre 2009

          La France a enfilé sa cape verte

          "Jean-Louis Borloo, lors d'une table ronde sur le Plan climat avec le Medef et les ONG notamment, a déclaré que la France n'a pas à avoir une "position" mais propose seulement une "contribution" puisque "c'est l'Europe qui s'exprimera à Copenhague". Justement, soulignent les députés français d'Europe Ecologie, ce plan ne s'inscrit malheureusement pas dans le cadre européen."

          Béatrice Hérault – Novethic, 4 décembre 2009

          "Le plus extraordinaire, c'est que cela se joue très précisément sur le savoir-faire français.(…) En plus, on peut économiquement reprendre un coup d'avance sur une Europe qui s'essouffle un peu et qui tourne le dos à cette Afrique magnifique. Là on a un projet, du progrès, de l'amour et de l'industrie propre".

          Jean-Louis Borloo - 'Ce soir ou jamais' sur France 3, présenté par Frédéric Taddei.

          "Une prime à la casse plébiscitée, 600.000 véhicules neufs devraient en bénéficier d'ici la fin de l'année, cette aide aura permis de sauver 20.000 emplois selon le gouvernement. La France est quasiment le seul pays ou l'industrie de l'automobile n'est pas en récession."

          Journal de France 2, 1er décembre 2009

          "Avec le vote des députés UMP au Parlement européen, la France bloque l'avancée d'une Europe dont le leadership international sur le climat est en panne depuis des mois si ce n'est des années. Au plan intérieur, les projets éoliens sont bloqués et la rénovation des bâtiments n'est toujours pas encadrée par des objectifs thermiques ambitieux."

          Yannick Jadot – Europe Ecologie, 27 novembre 2009

          Nos politiques maîtrisent bien la question

          "Des scientifiques et des savants du monde entier se sont réunis des mois et des mois pour dresser un constat : le monde court à sa perte si on continue à émettre du carbone qui crée un trou dans la couche d'ozone et qui brise les équilibres de la planète."

          Nicolas Sarkozy - Journal télévisé de TF1, 12 mai 2009

          "L'objectif est de diminuer la température du monde de 2°C, donc c'est un objectif chiffré, mais également sur la diminution des GES, je crois que les taux qui sont donnés aujourd'hui sont importants, ambitieux dans certains cas, il faut que tout le monde s'accorde à un quota, à un chiffre extrêmement ambitieux dans la réduction des GES."

          Rachida Dati - Vidéo sur Le Post, 4 décembre 2009

          La date de référence pour la réduction de l'émission des GES est 1990

          "Il n'en reste pas moins que l'offre américaine retient 2005 comme année de référence et non 1990 comme le font les Européens : la proposition d'Obama équivaut donc seulement à une réduction de 4 % en 2020, car, de 1990 à 2005, les émissions américaines ont bondi de 16 %."

          Le Figaro, 26 novembre 2009

          L'aide aux pays du Sud est un enjeu incontournable

          "J'ai lu que les pays européens s'engagent à aider les pays en développement dans le cadre de cette négociation en apportant, pour leur part, c'est un peu compliqué comme calcul, mais 30 milliards d'euros par an, jusqu'en 2020. Quel est le coût pour la France de cet éventuel engagement ?"

          Jean-Michel Aphatie, RTL

          "L'engagement européen, c'est d'apporter 100 milliards au total, fonds publics, fonds privés.
          La répartition, ensuite, entre les différents pays européens n'a pas encore été actée puisqu'elle va dépendre des émissions de gaz à effet de serre des différents pays et de leurs richesses. Et à l'occasion du prochain conseil qui aura lieu les 10 et 11 décembre, on va justement pouvoir déterminer quelle sera la part des différents pays dans ce financement."

          Chantal Jouannot, RTL

          "Autre démonstration de bonne volonté, les Etats-Unis se sont dit prêts à payer "leur juste part" du plan d'aide à la lutte contre le réchauffement climatique des pays en développement, d'un montant annuel de 10 milliards de dollars, plan qui devrait être adopté à Copenhague."

          Le Monde, 5 décembre 2009

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