Agnès Bihl

Entre un arrière-grand-père fondateur de L'illustration et une grand-mère peintre, la jeune Agnès Bihl se voit bien perpétrer une certaine tradition artistique en devenant comédienne, et ce même si ses parents pencheraient davantage pour l'enseignement. C'est par hasard qu'elle attrape le virus de la musique après avoir vu, un soir d'errance, Allain Leprest dans un cabaret. La révélation est foudroyante. La nuit même, Agnès compose sa première chanson. Et se lance à l'assaut des terrasses de café pour offrir à un public sa musique nourrie de Brassens, Brel ou Renaud. Après des années de galère, elle s'offre en 1998 un baptême chansonnier au Limonaire où son talent scénique et sa griffe verbale emballent à tel point qu'on commence bientôt à découvrir sa frimousse blonde dans des premières parties. Le premier album 'La Terre est blonde' en 2001, autoproduit pour ne pas avoir à faire de concessions, donne à entendre des historiettes douces-amères, engagées mais cyniques, chantonnées de cette voix mi-femme mi-enfant qui la caractérise. Sans mettre de côté ses réguliers tours de chant, Agnès Bihl revient en 2005 avec un deuxième opus forcément remarqué, mais cette fois-ci dans l'écurie de Gérard Davoust. Plus proche de la nouvelle scène française, des Benabar, Sanseverino, Carla Bruni et des autres, 'Merci Maman merci Papa' aborde des thèmes rarement évoqués en chansons et confirme surtout le talent poétique, réaliste, mais aussi et surtout terriblement atypique d'Agnès Bihl.