Alberto Contador

Les destins de Lance Armstrong et d’Alberto Contador semblent étrangement liés. Le premier a survécu à un cancer, le second à une opération du cerveau effectuée en 2004, après trois semaines de coma : victime d’une rupture d’anévrisme sur son vélo, lors du Tour des Asturies, le grimpeur espagnol avait en effet dû se faire retirer un oedème cérébral. La résurrection de Contador sera tout aussi impressionnante que celle de l’Américain. En 2007, encore inconnu du grand public, il remporte son premier Tour de France. Sa victoire souffre toutefois d’un certain à-peu-près, le coureur de l’équipe Discovery Channel - où Armstrong avait achevé sa carrière - n’ayant revêtu le maillot jaune qu’après l’exclusion du Danois Michael Rasmussen, accusé de dopage alors qu’il menait la course. Ce drôle de succès n’allait toutefois pas tarder à être confirmé : l’année suivante, Contador réalise le doublé Tour d’Italie - Tour d’Espagne. Hélas, comme Armstrong, le coureur au visage poupin attise les soupçons. En 2006, il avait été cité, puis blanchi, dans l’enquête sur l’affaire Puerto menée par la justice ibérique autour d’un important réseau de dopage. Pire, il n’a pu participer aux éditions 2006 et 2008 de la Grande Boucle, ses équipes successives en ayant chaque fois été bannies après plusieurs contrôles positifs en leur sein. Aligné en 2009, Contador a remporté sa deuxième Grande Boucle, devançant au passage son coéquipier et rival chez Astana, un certain… Lance Armstrong, revenu sur le Tour et qui finit à la 3e place.