August Strindberg

Troisième de douze enfants, August Strindberg grandit dans une famille bourgeoise dont la mère a été la servante de son père avant leur mariage, situation rappelée dans son autobiographie ‘Fils de la servante’ (1886). Il perd sa mère à treize ans. En 1867, il entre à l’université d’Uppsala, part en 1872, devient journaliste à Stockholm et écrit son drame historique, ‘Maître Olof’. Sa vie et son oeuvre, souvent considérée comme misogyne, sont intimement liés. Ainsi, ‘Le Plaidoyer d’un fou’ (1887) revient sur l’échec du premier de ses trois mariages. Les pièces de cette période, avec ‘Père’ en 1887 et ‘Mademoiselle Julie’ en 1888, sont écrites dans la veine naturaliste. En 1879, la publication de son premier roman, ‘La Chambre rouge’, lui apporte le succès. Il se tourne ensuite vers le mysticisme et relate sa période de trouble intérieur dans ‘Inferno’ (1897), écrit en français. En 1907, il expérimente ce qu’il appelle un théâtre de chambre, dans lequel il met en scène non plus un unique protagoniste mais un nombre réduit de personnages d’égale importance. Les pièces de cette période, ‘L’Orage’, ‘Après le feu’, ‘La Sonate des spectres’, sont influencées par le symbolisme et font de lui l’un des pionniers de l’expressionnisme européen moderne. Auteur de plus de 70 pièces, d’une autobiographie, de romans et de nouvelles, August Strindberg est surtout connu comme l’un des pères du théâtre moderne et a inspiré Eugene O’Neill, Eugène Ionesco, Tennessee Williams et Samuel Beckett.