Caroline Cellier

Des planches au grand écran, Caroline Cellier s’affirme en quelques décennies comme l’un des piliers de la comédie française. Dès 1963, elle quitte Montpellier pour Paris et s’inscrit au cours Simon pour donner vie à sa passion. L’initiative est probante puisque la même année elle monte sur scène pour ‘On ne peut jamais dire’. Sa discrétion couplée à l’intensité de sa présence la mène progressivement du côté du cinéma. Après quelques téléfilms, Jacques Poitrenaud lui offre son premier rôle dans ‘La Tête du client’ en 1965. Le succès s’invite ainsi que les sollicitations de toutes parts. Claude Lelouch (‘La Vie, l’amour, la mort’, ‘Homme, femmes : mode d’emploi’), Claude Chabrol (‘Que la bête meure’, ‘Poulet au vinaigre’), ou encore Edouard Molinaro (‘L’Emmerdeur’) font d’elle un visage récurrent du cinéma français. Face à des acteurs comme Michel Serrault, Francis Blanche, Maurice Pialat, Jean Yanne ou encore Jean Poiret qu’elle épouse en 1989, Caroline Cellier parfait son style et multiplie les apparitions entre comédies et drames sombres. Mais ce sont les années 1980 et ses personnages de quarantenaire séductrice qui confèrent à l’actrice ses rôles les plus marquants. Ainsi ‘L’Année des méduses’ en 1985 lui vaut le césar du Meilleur second rôle féminin. En 1992, elle est nominée pour le césar de la Meilleure actrice pour ‘Le Zèbre’, interprété sous la direction de son époux. Les années 1990 entraînent la comédienne vers un cinéma plus populaire - elle passe des comédies ‘Didier’ et ‘Jean-Philippe’ à la romance ‘Le Plaisir et ses petits tracas’, tandis que la décennie 2000 lui préfère les films chorals. En 2007 elle joue les grands-mères insatisfaites dans ‘Fragile(s)’ et revient en 2010 en cinquantenaire branchée et aguicheuse aux côtés de Jane Birkin et Catherine Jacob.