Giotto Di Bondone

Pendant le Trecento italien, les artistes, en plus d’être prolixes, ne se limitaient pas à une seule forme de représentation. Fort logiquement, Giotto Di Bondone, figure tutélaire de cette période de revirement artistique, maniait à l’envie le pinceau, le burin et la règle. Architecte, sculpteur et peintre, c’est pourtant ses peintures qui vont marquer à jamais l’histoire de l’art. Précurseur de la Renaissance et instigateur d’une représentation du monde à l’aune de l’être humain, ce fils de paysans de Toscane va représenter les grands épisodes chrétiens en instillant dans les attitudes, les postures et les expressions de ses sujets les stigmates d’une humanité déchirée. La légende veut que le jeune Giotto, encore enfant, ait été surpris par le peintre Cimabue en pleine réalisation d’un dessin à même la pierre ; face à ce génie précoce, ce dernier l’invita à suivre la formation dispensée dans son atelier. Une voie qui l’entraînera aux quatre coins de l’Italie, invité par d’influents mécènes à réaliser ses fresques. Parmi ses nombreux travaux, les plus marquants sont certainement ceux réalisés dans les chapelles de l’Annunziata, des Scrovigni, à la basilique Saint-François d’Assise ou encore à l’église Santa Croce de Florence qui continuent de dire aujourd’hui le rôle décisif que Giotto a joué dans l’art chrétien.