Hélène Vincent

Second rôle incontournable de la comédie française, Hélène Vincent arpente scènes et studios depuis les années 1950. Inoubliable bourgeoise précieuse dans la comédie d’Etienne Chatiliez ‘La vie est un long fleuve tranquille’ - qui lui vaut un césar en 1989 -, elle débute pourtant sur les planches sous la direction d’un certain Patrice Chéreau. Comédienne de théâtre accomplie, elle se laisse prendre aux jeux du cinéma en 1969, invitée par René Allio à intégrer le casting des ‘Camisards’ et de ‘Pierre et Paul’ en 1970. Repérée par les grands noms du cinéma français, elle travaille successivement avec Bertrand Tavernier (‘Que la fête commence’), André Téchiné (‘J’embrasse pas’), Diane Kurys (‘Cocktail Molotov’) ou encore Albert Dupontel (‘Bernie’ en 1996 et ‘Enfermés dehors’ en 2006). Sa notoriété lui permet aussi de collaborer à des projets étrangers tels que ‘Trois couleurs – Bleu’ du polonais Krzysztof Kieslowski. Egalement aperçue dans ‘Ma vie en rose’ d’Alain Berliner, aux côtés de Michèle Laroque, dans ‘Des feux mal éteints’ de Serge Moati ou encore dans ‘Saint-Jacques, la Mecque’ de Coline Serreau, l’actrice navigue dans un cinéma on ne peut plus diversifié. Blonde au regard tendre et fragile, Hélène Vincent incarne le plus souvent des femmes désabusées ou carrément psychorigides tantôt hilarante, tantôt pathétique comme c’est notamment le cas dans la série télévisée ‘Clara Sheller’, où elle interprète la génitrice dépressive de Frédéric Diefental. De retour en 2009 dans la comédie canine ‘Trésor’, film posthume de Claude Berri, Hélène Vincent fait son grand retour dans le genre comique.