Ilka Schönbein
“La douleur et la souffrance amoureuse qui mènent à la folie s’expriment par le corps”
Biographie d'Ilka Schönbein
On dit souvent que les fées et les sorcières n’existent pas. Après tout, ces être irréels n’ont rien à faire dans notre monde bien tangible... Et pourtant, Ilka Schönbein, artiste allemande accomplie, semble sortir tout droit d’un conte pour enfants. Formée à la danse eurythmique de Rudolph Steïner où l’expression de l’âme remplace l’effort et la technique, elle étudie auprès du marionnettiste Albrecht Roser à Stuttgart. Il lui faudra tout de même attendre dix ans avant de monter ses propres spectacles dont le premier, ‘Métamorphoses’, destiné à la rue, donne sa version noire du monde. Elle enchaîne avec ‘Le Roi grenouille’ en 1998 dont le côté fantasmagorique fascine autant un public d’enfants que d’adultes. Evoluant dans un univers de carton-pâte, de masques grimaçants, Ilka Schönbein apparaît comme une elfe tirée des albums de Lady Cottington, liane élancée grimée de terre et vêtue de haillons. ‘Le Voyage d’hiver’ permet à Ilka Schönbein de montrer à travers des métaphores la souffrance d’une âme, symbolisée par un lac gelé. Quand elle ne joue pas, elle met en scène des pièces pour enfants où elle peut donner libre cours à sa fantaisie sans bornes : marionnettes et personnages étranges, bric-à-brac cohabitent heureusement sur les planches : ‘Le Loup et les sept chevaux’, ‘Un froid de kronos’ ou encore ‘Mademoiselle, serveuse d’histoires et de poésies’ créés entre 2004 et 2006, illuminant cette fois le théâtre du Grand Parquet de Paris.