Accueil FigaroscopeCélèbreSciences et Techniques › Jean le Rond d’Alembert
          Jean le Rond d’Alembert

          Jean le Rond d’Alembert

          Philosophe et mathématicien français

          “Toute musique qui ne peint rien n'est que du bruit”

          Biographie de Jean le Rond d’Alembert

          Fils naturel du Chevalier Destouche et de Mme Tencin, d'Alembert est abandonné et élevé par la femme d'un vitrier. Il commence par étudier le droit et la médecine, mais curieux de connaissances scientifiques, il se dirige spontanément vers les mathématiques. Il rentre en 1741 à l'Académie des sciences comme adjoint, devient associé géomètre et enfin membre titulaire vingt-quatre ans plus tard. Entre-temps, il publie de nombreux ouvrages de mécanique et de mathématiques, intègre l'Académie française et, fréquentant de nombreux salons, s'impose rapidement comme un excellent conseiller auprès de Frédéric II et Catherine II. Ses travaux scientifiques sont alors reconnus dans toute l'Europe. Sa rencontre avec Diderot le pousse à réaliser le gigantesque projet encyclopédique mais, fatigué des persécutions et des litiges, il abandonne ses amis et ses responsabilités en 1758. Le philosophe et savant laisse derrière lui une oeuvre riche d'intelligence et de pertinence. A la fois critique et inventeur, il s'intègre totalement dans le mouvement des Lumières pour deux raisons principales. Progressiste, il pense que les évolutions scientifiques et techniques entraînent inévitablement un progrès moral et social. Rationaliste et newtonien, d'Alembert combat insatiablement le dogmatisme religieux, l'obscurantisme théologique et le pouvoir illégitime de l'Eglise. Le discours préliminaire de 'L'Encyclopédie', dont il est l'auteur, apparaîtra ainsi comme le fondement idéologique des Lumières.

          Chroniques & anecdotes

          • Le 7 février 1752 - ‘L'Encyclopédie’ au placard !

            Le Conseil du bon roi Louis XV promulgue ce jour-là un arrêté qui interdit purement et simplement l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de 'L'Encyclopédie, dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers', oeuvre monumentale dirigée par Diderot et d'Alembert. Qualifiée de "matérialiste et athée" par les jésuites, l'ouvrage est donc censuré. Les passages politiques et philosophiques sont jugés trop subversifs et "contaminés par l'esprit voltairien". Suite à cette décision, l'abbé de Prades, l'un des nombreux auteurs de ‘L'Encyclopédie’, devra se réfugier en Prusse.

          • Abandonné dans une église

            Le philosophe tient son nom de l'église où il a été déposé par ses parents naturels. Il s'agissait de la Chapelle de Saint-Jean le Rond.

          Vos avis
          Votre note :