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          Jean Meckert

          Jean Meckert

          Ecrivain français

          “Je ne veux pas être traité en écrivain, c'est une pose au-dessus de ma taille”

          Biographie de Jean Meckert

          "Un ouvrier qui a mal tourné", c'est ainsi que Jean Meckert se définit lui-même. Il faut dire que son enfance ne le prédestinait pas à la carrière d'écrivain qui sera la sienne : élevé dans un orphelinat, le jeune Parisien commence à travailler à l'usine dès l'âge de 13 ans et s'instruit seul, au travers de ses nombreuses lectures. Mobilisé en 1939, son expérience de la "drôle de guerre" lui inspire un premier roman inachevé intitulé 'La Marche au canon'. En 1942, paraît 'Les Coups' aux éditions Gallimard. Cet ouvrage sur les difficultés d'un couple suscite l'admiration d'auteurs comme André Gide ou Raymond Queneau qui le soutiennent et lui permettent de publier plusieurs romans dans la Collection Blanche. Les oeuvres majeures de Meckert parmi lesquelles 'L'Homme au marteau', 'La Lucarne' ou 'Nous avons les mains rouges' s'inscrivent dans la tradition littéraire du roman populiste et abordent de manière rude et âpre les thèmes de la guerre, de l'hypocrisie ou de la violence. Auteur, sous différents pseudonymes, de romans populaires moins connus, Jean Meckert voit sa carrière bouleversée par sa rencontre avec Marcel Duhamel en 1950. Ce dernier l'invite à publier, sous le nom de John Amila, des polars pour la Série noire. Avec des titres comme 'Y’a pas de Bon Dieu !', 'Les loups dans la bergerie', 'La Lune d’Omaha, ou 'Le Boucher des Hurlus', l'oeuvre d'Amila ouvre de nouvelles perspectives au roman noir à la française. Avec son univers singulier peuplé de héros solitaires et révoltés, Jean Meckert-Amila mérite le retour en grâce qui lui est accordé et les multiples rééditions de ses romans parues dans les années 2000.

          Chroniques & anecdotes

          • Agressé

            En sortant des studios de l'ORTF en 1974, Jean Meckert est agressé par des inconnus. Ce dernier affirme qu'il s'agit d'agents secrets agissant en représailles à son livre ‘La Vierge et le taureau’. En partie amnésique, il continue pourtant d’écrire et publie quatre romans dans les années 1980.

          • Pseudonymes

            Jean Meckert signe ses romans policiers d’abord sous le pseudonyme de John puis de Jean Amila.

          • Du livre à l’écran

            Plusieurs romans de Jean Meckert ont été portés à l’écran. C’est le cas de ‘La Bonne Tisane’ en 1957 par Hervé Bromberger, de ‘Sans attendre Godot’ devenu ‘Quand la femme s’en mêle’ derrière la caméra d’Yves Allégret ou de ‘Langes Radieux’, connu sous le titre ‘Fleur d’oseille’ réalisé par George Lautner.

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