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          Jean Moulin
          © ©Rue des Archives/RDA

          Jean Moulin

          Homme politique et résistant français

          “Je ne savais pas que c'était si simple de faire son devoir quand on est en danger”

          Biographie de Jean Moulin

          Né d'un père professeur d'histoire, Jean Moulin fait ses études de droit à Montpellier, puis devient Secrétaire général de préfecture à Montpellier. En 1925, à l'âge de vingt-six ans, il est le plus jeune sous-préfet de France. Il collabore notamment au cabinet ministériel de Pierre Cot. En 1938, il devient le plus jeune préfet de France d'Eure-et-Loir. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, il veut rejoindre l'armée mais il est obligé de rester à son poste. Le 17 juin 1940, il refuse de se plier aux exigences des Allemands. Torturé et enfermé, il tente de se suicider dans sa cellule en se tranchant la gorge, mais il est sauvé in extremis. Révoqué par le gouvernement de Vichy, il s'enfuit en zone libre et prend contact avec les réseaux de résistance. Après avoir gagné Londres en 1941, il est chargé par le général de Gaulle d'unifier la résistance en zone libre. Parachuté près d'Avignon avec des moyens de transmission, il adopte le pseudonyme Rex. En 1943, il parvient à fondre les organisations Combat, Libération et les Francs-tireurs dans les Mouvements unis de résistance (MUR). Il se fait appeler Max et devient le chef de la Résistance. Son travail aboutit à la constitution du Conseil national de la Résistance (CNR) dont il est le premier président. Victime d'une trahison, il est arrêté par la Gestapo à Caluire, puis emmené à Paris. Torturé, Jean Moulin meurt le 8 juillet 1943 dans le train qui le conduit en Allemagne, sans jamais avoir parlé. Le 19 décembre 1964, ses cendres présumées sont transférées au Panthéon.

          Chroniques & anecdotes

          • Le 19 décembre 1964 - Entre ici Jean Moulin !

            Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, accueillies par le discours d'André Malraux qui contenait le célèbre : "Entre ici Jean Moulin !" A travers lui, c’est à la Résistance que l’on rend hommage. Du moins à une idée de la résistance, celle qui était unie derrière de Gaulle. La commémoration "reconstruit" l’Histoire... "Les" résistants, agrégat hétéroclite, difficile à définir, s’effacent devant "La" Résistance, figure symbolique d’une France en lutte contre l’ennemi, simplifiant outrageusement la complexité des événements.

          • Le 21 juin 1943 - Hommage

            A Caluire-et-Cuire, près de Lyon, Jean Moulin, président du Conseil national de la Résistance est arrêté. Victime d'une trahison, il est arrêté lors d'une réunion des mouvements de résistance par Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon. Torturé par les Allemands, il ne livre aucun secret, ce qui lui coûtera la vie le 8 juillet 1943.

          • Couverture

            Enfant, Jean Moulin se passionne pour le dessin et la peinture. Ayant un droit de réserve, le préfet prend le pseudonyme de Romanin pour signer ses oeuvres, assez satiriques. Pendant la guerre, il décide d'ouvrir une galerie d'art à Nice qui lui sert de couverture. Lors de son arrestation par la gestapo, comme il ne peut plus parler, un des ses tortionnaires lui donne de quoi écrire. Il dessine la caricature de son bourreau…

          • Hommage vibrant

            Lorsque les cendres de Jean Moulin, ont été transportées au Panthéon, le 19 décembre 1964, André Malraux a fait un éloge solennel du héros national. "Puissent les commémorations des deux guerres s'achever par la résurrection du peuple d'ombres que cet homme anima, qu'il symbolise, et qu'il fait entrer ici comme une humble garde solennelle autour de son corps de mort. (…) Il a été le Carnot de la Résistance", a-t-il déclaré.

          • Décoré

            Jean Moulin a été de nombreuses fois décoré. En février 1943, le général de Gaulle l'honore de la croix de la Libération. Il est également fait chevalier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération et décoré de la croix de Guerre.

          • Le courage de l'homme au foulard

            En 1940, les Allemands débarquent dans Chartres et obligent Jean Moulin, alors préfet, à signer une déclaration qui accuse des tirailleurs sénégalais d'avoir perpétré des atrocités contre des civils. Refusant d'obéir, il se tranche la gorge. Après cet épisode qui aurait pu lui coûter la vie, il porte un foulard pour dissimuler sa blessure.

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