Jean-Paul Belmondo

D'un père sculpteur et d'une mère peintre, Jean-Paul Belmondo se passionne très jeune pour la boxe et le théâtre. Il entre au Conservatoire en 1951 et rencontre Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort. Il fait ses débuts au cinéma en 1956. S'agissant d'abord de petits rôles, il gagne la confiance de Godard qui lui offre le premier rôle au côté de Jean Seberg dans A bout de souffle en 1959. Ce film, icône de la Nouvelle Vague, est un révélateur. Il se fait ensuite connaître comme un comédien physique, interprétant lui-même ses cascades au sein de réalisations populaires (L'Homme de Rio en 1964, Borsalino en 1970, Le Professionnel en 1981). Dans les années 1980, il a tendance à s'appuyer sur ce succès facile et emprisonne son personnage. Son retour sur les planches dans le rôle de Kean sous la direction de Robert Hossein est salvateur, immédiatement suivi par Itinéraire d'un enfant gâté de Claude Lelouch qui lui vaut le césar du Meilleur acteur. Il retrouve Hossein dans Les Misérables en 1995, joue pour Cédric Klapisch dans Peut-être et en 2000 dans Les Acteurs de Bertrand Blier. Bébel, tel qu'on l'appelle, est un acteur phare du cinéma français. Avec ses airs de dandy débonnaire, il refuse de s'enfermer dans une image de héros figée, ce qui explique ses distances avec le cinéma et son retour vers le théâtre. Le comédien est victime d'un accident vasculaire cérébral en 2001 et qui le laisse diminué. Ce qui ne lempêche pas de faire son grand retour au cinéma en 2009, aux côtés de Francis Huster qui réalise aussi le film, dans Un homme et son chien, drame dans lequel il interprète un homme qui se retrouve à la rue du jour au lendemain seul avec son chien. En 2015, son fils Paul lui rend un bel hommage au travers un documentaire co-réalisé avec Régis Mardon. Belmondo par Belmondo est présenté en avant-première au festival Lumière à Lyon en sa présence.