Jean-Yves Cendrey

Eduqué à coups de violence et d’humiliations par un père tyrannique, Jean-Yves Cendrey est terrorisé jusqu’au jour où il réplique. A 17 ans, il tombe dans la délinquance. Lorsque son père alcoolique et abusif décède, il préfère accompagner la classe de son fils à un tournoi de ping-pong plutôt que d’assister à l’enterrement. Il publie son premier livre, ‘Principes de cochon’, en 1988, suivi d’‘Atlas menteur’ (1989), ‘Les Morts vont vite’ (1991), ‘Oublier Berlin’ (1994), ‘Trou-Madame’ (1997), ‘Petites soeurs de sang’ (1999), ‘Parties fines’ (2000) et ‘Une simple créature’ (2001). Dans ‘Les Jouets vivants’ (2005), Jean-Yves Cendrey revient, non pas à la première personne du singulier mais à la troisième afin de prendre la distance nécessaire sur l’affaire de l’instituteur pédophile de son village normand : en 2001, il emmenait lui-même le coupable à la gendarmerie. Refusant de tomber dans le témoignage, Jean-Yves Cendrey utilise ce fait divers pour remonter le courant de ses souvenirs d’enfance. Il lui importe avant tout de faire de la littérature, et la forme prévaut sur le contenu. Avec ‘Les Jouissances du remords’ (2007), Jean-Yves Cendrey revisite son enfance dans la ville de Golem - lisez Angoulême - relatée par un ennemi comparse de l’époque, inaugurant ainsi un cycle autobiographique. L’année suivante, ‘La Maison ne fait plus crédit’ poursuit ce cycle, puisque l’écrivain se met à la place de l’amant de sa mère. Les livres de Jean-Yves Cendrey sont emplis de vécu, et c’est certainement pour cette raison que la critique salue chacun de ses ouvrages.