Fils d'un petit fabricant de chaussures, il fait rapidement fortune dans la métallurgie légère et devient un grand industriel. Il abandonne les affaires en 1874 pour entrer dans la vie publique, comme maire de Birmingham. Élu député, il siège au début parmi les radicaux de gauche, mais refuse la politique irlandaise de son chef, Gladstone. À la tête des libéraux unionistes, hostiles à l'autonomie de l'Irlande, Chamberlain s'allie aux conservateurs. Ministre du Commerce de 1880 à 1885 et des Colonies de 1895 à 1903, il déploie un impérialisme agressif : il mène, entre autres, la guerre contre les Boers en vue d'annexer les richesses minières de l'Afrique du Sud. Il veut faire de l'Empire britannique une unité commerciale avec des barrières douanières communes mais son projet échoue et il revient au protectionnisme. Il quitte le gouvernement en 1903 et son parti est battu par les libéraux en 1905. Chamberlain, qui tombe gravement malade, se retire alors de la vie politique active.
Chamberlain, ministre britannique, adresse un ultimatum au président du Transvaal. Ce territoire du nord-est de l’Afrique du Sud fait l’objet de convoitises de la part des Anglais, qui souhaitent s’emparer de tous les territoires néerlandais du pays. Le refus des Boers marque le début d’un conflit qui les obligera à renoncer à leur indépendance. Malgré cette défaite, leur culture est préservée grâce à l’utilisation de leur langue, l’afrikaans, et l’Afrique du Sud parvient à rompre le joug des colonies en 1910.
Impérialiste
Alors qu’il est ministre des Colonies, Chamberlain s'oppose à la pénétration française en Afrique et ceci conduit au fameux incident de Fachoda en 1898.
Politique en famille
Ses deux fils, nés de mère différente, sir Joseph Austen (1863-1937) et Arthur Neville (1869-1940) ont également été des hommes politiques britanniques importants.
