Jürgen Nefzger

Après avoir abordé la photographie à 15 ans, Jürgen Nefzger entre à l'Ecole nationale supérieure de la photographie à Arles et décide de rester en France. Avec Delphine Trentacosta, il signe 'La Forteresse' (1994-1995), une série sur les bunkers de Gironde, dont certains ont été réinvestis par des particuliers. Dans ‘Le Paris d’Atget’ (1997-1999), il revisite l’urbanisme photographié par Eugène Atget au début du XXe siècle. Sa thématique fondamentale est une description des mutations des paysages urbains, périurbains ou ruraux. Ses séries adoptent souvent le rythme d'un récit. Le premier volet d''Hexagone' (1995-2001), périple photographique réalisé en noir et blanc, est consacré aux nouveaux paysages urbains, de Cergy-Pontoise à la Côte-d'Azur. 'Aux portes du Royaume' (1998-2000) donne à voir la transformation radicale qu'a connue l'ancienne zone rurale de Marne-la-Vallée lors de l'implantation du site Disney, avec la création de zones pavillonnaires. Second volet de la série 'Hexagone', 'Le Paysage consommé' (2000-2005) montre l'empreinte de la société de consommation sur des territoires à faible densité de population ou ruraux. L’écologie est un fil conducteur dans son travail : dans 'Fluffy Clouds' (2003-2006), il photographie les centrales nucléaires de six pays européens et, dans ‘Panta Rhei’ (2006), la fonte des glaciers alpins attribuée au réchauffement climatique. Il réalise également une commande sur le territoire de Dunkerque (2007) et saisit l'atmosphère nocturne de Clermont-Ferrand et des volcans environnants dans 'Nocturnes' (2008). Exposé en France et en Allemagne, Jürgen Nefzger a participé également à des expositions collectives dans d'autres pays d'Europe.