Laura Poitras

Après des études cinématographiques à l’Institut d’Art de San Francisco, Laura Poitras s’installe à New-York pour débuter sa carrière dans le monde du cinéma, tout en suivant en parallèle des études en sciences politiques et sociales. La réalisation de son premier documentaire date de 2004. Intitulé My Country, my country, il traite de la guerre en Irak et vaut à la jeune cinéaste d’être placée sur la liste de surveillance du département de la Sécurité Intérieure des États-Unis. En 2011, la cinéaste commence à travailler sur un projet de documentaire traitant des programmes de surveillance de masse des États-Unis, incluant ceux de la NSA. Pour ce faire, elle est amenée à rencontrer Julian Assange. À la fin de l’année 2012, Poitras fonde « Freedom of the Press Foundation » avec les journalistes Glenn Greenwald et Daniel Ellsberg. Cette association a pour but de soutenir financièrement la liberté d’expression et la liberté de la presse aux États-Unis et dans le monde. La cinéaste parvient ainsi à lever d’importants fonds dans le but de retranscrire le procès d’un soldat américain traîné en justice pour avoir transmis plus de 500 000 rapports de l’armée américain à Wikileaks au sujet des conflits en Afghanistan et en Irak. En 2013, elle rencontre Edward Snowden, qui lui confie 15 000 documents classés secrets, qu’elle compte utiliser pour un nouveau documentaire. En 2014, Laura Poitras fonde The Intercept, un magazine qui lui sert à publier des enquêtes sur la surveillance de la population aux États-Unis. En mars 2015 sort sur les écrans français Citizenfour, son documentaire sur Edward Snowden.