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          Lautréamont

          Lautréamont

          Ecrivain et poète français

          “Moi, je fais servir mon génie à peindre les délices de la cruauté”

          Biographie de Lautréamont

          Fils d'un chancelier du consulat de France à Montevideo, Isidore Ducasse, dit Lautréamont, n'a qu'un an lorsque sa mère meurt, peut-être suicidée. De caractère plutôt renfermé, il se montre brillant élève, surtout en mathématiques et en sciences. Arrivé en France en 1859, il poursuit ses études à Tarbes et à Pau, et découvre la littérature pour laquelle il se passionne. Son baccalauréat ès sciences en poche, il débarque à Paris pour - paraît-il - préparer le concours d'entrée à l'école polytechnique. Mais, installé près de la Bourse, Isidore s'enferme dans sa chambre et passe ses nuits à écrire. En août 1868, il fait paraître à compte d'auteur et sous anonymat, le premier 'Chant de Maldoror', qui passe totalement inaperçu. Dans l'année, il achève les cinq chants suivants et prend le pseudonyme de Comte de Lautréamont. Le volume est imprimé l'été 1869 mais n'est pas mis en vente, l'éditeur jugeant finalement le livre trop cru. En 1870, Isidore Ducasse fait imprimer sous son vrai nom le premier fascicule de 'Poésies', suivi peu après par le second fascicule. Si 'Les Chants de Maldoror', où malheur et méchanceté tiennent lieu de sublime, incarnait le désespoir, 'Poésies' en est le pendant, consacré à l'espérance et la bonté. On trouve la même intensité de sarcasme, le même souci de critique, proféré par une double voix, contre la veulerie humaine et la bêtise de la soumission. A 24 ans, Isidore Ducasse meurt à son domicile dans des circonstances restées mystérieuses.

          Chroniques & anecdotes

          • L'engouement au XXe siècle

            Le XXe siècle fut riche en hommages à Lautréamont. Cendrars fait reparaître les 'Chants de Maldoror', Modigliani se promène à Montparnasse en les déclamant, et pour Breton, Lautréamont est le précurseur des surréalistes. Le premier des 'Cahiers Lautréamont' sort en 1987. Une traduction vient de sortir au Japon.

          • Il y a photo

            En 1977, Jean-Jacques Lefrère, dans son 'Visage de Lautréamont', publie une photo qu'il affirme être celle d'Isidore Lautréamont. C'est la seule photo présumée de lui qui existe.

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