Lester James Peries

Figure majeure du cinéma sri-lankais, Lester James Peries est un fervent représentant de la culture cinghalaise dans le monde. Elevé dans une famille catholique, il décide de se lancer dans le journalisme à l’âge de 19 ans. Le jeune homme délaisse alors ses études pour s’essayer à différents supports. Il devient critique de films pour le supplément culturel du Daily News et chroniqueur littéraire à Radio Ceylan. Parallèlement, Lester James Peries s’éprend de la dramaturgie. Il découvre avec admiration l’univers de Tchekhov, rédige des pièces de théâtre et participe au “cercle dramatique”. En 1946, son frère et lui sont envoyés par leurs parents en Angleterre où il poursuit sa carrière journalistique dans le Times of Ceylan. C’est aussi sur l’île britannique qu’il goûte pour la première fois au 7e art. Il y met en scène ses premiers courts métrages et y apprend les rudiments du métier. En 1952, de retour à Colombo, il entre au Government Film Unit, société de production publique de documentaires. Influencé par la capture du réel, Lester James Peries insuffle à ses premiers films un caractère réaliste et universel comme en témoigne ‘La Ligne du destin’, son premier long métrage présenté au Festival de Cannes en 1957. Parmi les dix-neuf films qui composent son oeuvre, ‘Changement au village’ et ‘Le Domaine’ sont aujourd’hui considérés comme de véritables chefs-d’oeuvre. Initiateur du néoréalisme et d’une culture cinématographique sri-lankaise en général, Lester James Peries, bien que longtemps occulté dans son pays, s’impose désormais comme un grand nom du cinéma d’auteur.