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          Louis XIII
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          Louis XIII

          Roi de France

          “Je ne serais pas Roi si j'avais les sentiments des particuliers.”

          Biographie de Louis XIII

          Louis de France, treizième du nom, est né le 27 septembre 1601 à Fontainebleau. Il est le fils d’Henri IV et de Marie de Médicis. Très tôt, on découvre au jeune dauphin une nature extrêmement sensible et un léger bégayement. L’assassinat de son père par Ravaillac le 14 mai 1610, qui signifie aussi son accession au trône de France, affecte fortement cet enfant âgé de neuf ans. L’évêque de Reims sacre le jeune roi le 17 octobre de la même année et Marie de Médicis assure la régence. Louis XIII est déclaré majeur en 1614. À peine un an plus tard, il épouse Anne d’Autriche. Le début de son règne est marqué par une décision majeure : celle de son émancipation d’avec sa mère, qu’il assigne à résidence à Blois en 1617. Elle parvient néanmoins à introduire Armand du Plessis, cardinal de Richelieu au Conseil du roi en 1624. Louis XIII, s’il apprécie peu le personnage privé, reconnaît la valeur de l’homme d’État. En 1637 le roi s’engage à placer le royaume sous la protection de la Vierge Marie, c’est «le vœu de Louis XIII» et le 5 septembre 1638, après 23 ans de mariage, Louis-Dieudonné, dauphin de France et futur Louis XIV voit le jour. Le roi qui fût surnommé «Louis le Juste» s’éteint le 14 mai 1643 à Saint-Germain-en-Laye.

          Chroniques & anecdotes

          • Le 5 septembre 1638 - Dieudonné

            Au château de Saint-Germain le canon tonne, les cloches volent et 50 courriers font bondir leurs chevaux. Le roi Louis XIII rend grâce à Dieu, après 23 ans de mariage et 15 ans de brouille, la reine Anne d'Autriche lui offre un enfant. Comble de bonheur, c'est un garçon. Cet héritier tant souhaité est de suite surnommé "Dieuleveult". Un autre surnom saluera la durée et les fastes de son règne : celui de "Roi Soleil".

          • Le 10 février 1635 - Fondation de l'Académie française

            Louis XIII et Richelieu décident de créer une nouvelle institution de quarante membres élus à vie, capables de donner à la langue française des règles précises pour qu'elle puisse se substituer au latin. Pour le cardinal, elle constitue un moyen de contrôle sur toute espèce de réunion, même intellectuelle. Sa première tâche sera de rédiger un dictionnaire.

          • Le 29 janvier 1635 - Création de l'Académie française

            Louis XIII signe les “lettres patentes" autorisant la constitution d'une Académie, chargée de veiller sur la langue française. Elle est composée de 40 membres et dispose d’un hémicycle sur le quai de Conti. Le véritable promoteur en est le cardinal de Richelieu, qui récupère un groupe déjà constitué autour de Valentin Conrart, et lui offre la protection du pouvoir. C’est aussi la mise en place d'un actif mécénat d'Etat, à une époque où l'artiste n’est rien, sans bien personnel ou protecteur.

          • Le 10 novembre 1630 - Jeu de dupes

            Marie de Médicis demande à son fils Louis XIII le renvoi de son ministre Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu. Elle l'accuse entre autres de complaisance envers les protestants. Le roi la persuade qu'elle l'a emporté. En fait il renouvelle sa confiance au cardinal. C'est ce que l'on appelle "la journée des dupes". La déception de Marie de Médicis est d'autant plus grande que le ministre a commencé sa carrière à son service et que le pouvoir confirmé de Richelieu sonne le glas de ses ambitions politiques.

          • Le 28 octobre 1628 - La Rochelle

            Après quinze mois de siège, La Rochelle réduite à la famine se rend à son roi Louis XIII et à son ministre Richelieu. Cette place de sûreté accordée aux protestants paie cher la révolte des réformés. Ses fortifications sont rasées, ses franchises municipales supprimées et le culte catholique y est rétabli. Le moment était particulièrement bien choisi pour révoquer l'édit de Nantes. La mise en danger de l'unité du royaume, le secours attendu par les Rochelais d'une puissance étrangère ennemie, l'Angleterre, rendaient perceptible à tous la fin de la "tolérance" religieuse. Le roi ne le fit pas. Son successeur n'aura pas d'aussi bons motifs pour réaliser la chose et pourtant...

          • Le 27 octobre 1614 - La réunion de la dernière chance

            La réunion des états généraux témoigne de l'affaiblissement de la monarchie française. Depuis l'assassinat d'Henri IV (14 mai 1610) c'est sa veuve, Marie de Médicis, qui assure la régence. Mais les rivalités entre clergé, noblesse et tiers état empêchent toute avancée. Entre-temps, Richelieu, principal ministre de Louis XIII de 1624 à 1642, permettra à la monarchie de reprendre le dessus sur l'aristocratie.

          • Le 17 décembre 1600 - Mariage de Marie de Médicis

            Henri IV, en secondes noces, épouse par procuration Marie de Médicis le 5 octobre 1600. C'est le 9 décembre 1600 qu'ils se rencontrent enfin à Lyon. Un an avant, jour pour jour, il obtenait du pape l'annulation de son premier mariage avec Marguerite de Valois. Plus connue sous le nom de reine Margot, celle-ci ne lui avait pas donné d'enfant. Henri IV approche de la cinquantaine et n'a toujours pas d'héritier légitime. Le 27 septembre de l'année suivante naît le futur Louis XIII. On connaît la suite. Ravaillac assassina le roi neuf ans plus tard laissant la régence à Marie de Médicis. L'histoire de cette reine très controversée est racontée par Rubens dans une monumentale série de 24 tableaux exposée au musée du Louvre. Elle prenait originalement place dans le palais que s'était fait construire Marie de Médicis à Paris et qui est aujourd'hui notre Sénat.

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