Madina N’Diaye

Personnalité atypique de la musique africaine, Madina N'Diaye se laisse porter par son amour des mélodies mandingues et se met à étudier la musique dès 1982 au sein de l'Institut de jeunes aveugles du Mali. Si les rencontres de Salif Keita ou d'Alpha Blondy l'influencent particulièrement, c'est bien celle de Toumani Diabaté qui va bouleverser son destin. Il lui offre sa première cora, instrument à cordes entre la harpe et le luth, traditionnellement réservé aux hommes et plus particulièrement à la caste des griots. Malgré les foudres de certains traditionalistes, Madina poursuit son enseignement, se perfectionne, s’entoure de musiciens et se lance dans une carrière professionnelle en autodidacte, arpentant les scènes. En 1995, elle fait la rencontre de Lo'Jo, groupe français avec lequel elle collabore activement. L'infection de son nerf optique et la perte définitive de la vue ne la dissuade pas. Elle continue d'enchaîner les concerts, milite en faveur de la cause féminine et s'offre même bientôt une première tournée en France. Il est alors temps, en 2004, d'enregistrer son premier album, à Bamako. Auteur-compositeur-interprète, Madina N'Diaye, avec la sortie de 'Bimogow' en 2005 puis les tournées qui l'accompagnent, finit de s'imposer comme une artiste d'exception.