Martine Boyer-Weinmann

Diplômée de l’École normale supérieure de Paris et agrégée de lettres modernes, Martine Boyer-Weinmann enseigne d’abord dans le secondaire en France et en Tunisie. Au début des années quatre-vingt-dix, elle part diriger l’Institut culturel français de Mayence, en Allemagne. Elle y reste six années, montant plusieurs projets culturels franco-allemands. Depuis 1998, elle enseigne la littérature du vingtième siècle à l’université Lyon 2-Lumière, tout en travaillant sur sa thèse. Celle-ci, portant sur le renouveau du biographique littéraire moderne, est obtenue en 2004. Passionnée de biographie littéraire, genre longtemps (et encore ?) sous-estimé en France, Martine Boyer-Weinmann s’y propose d’en explorer les champs signifiants. Pour ce, elle s’appuie sur le travail des biographes de Colette, Arthur Rimbaud et André Malraux. Le résultat de ces analyses est publié en 2005 sous forme d’un essai intitulé ‘La Relation biographique‘. Codirigeant un centre de recherche interdisciplinaire sur la littérature et la réception des textes dans le contemporain, elle enseigne également les thèmes de la colère, de l’humeur et de la vitupération chez Kundera. L’aboutissement de ces problématiques s’inscrit dans l’ouvrage coécrit avec son collègue Jean-Pierre Martin : ‘Colères d'écrivains : de la colère en littérature‘ (2009). Obéissant à une logique de continuité sémantique, Martine Boyer-Weinmann publie la même année ‘Lire Milan Kundera‘, qui reprend les grands axes de sa recherche stylistico-linguistique.