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          Masaki Kobayashi

          Masaki Kobayashi

          Réalisateur japonais

          Biographie de Masaki Kobayashi

          Sorti de l’université de Waseda, Masaki Kobayashi entre à la société de production Schôchiku en 1941, mais la guerre sino-japonaise voit sa mobilisation et son départ immédiat pour la Mandchourie. La guerre le conduit jusqu’à Okinawa, où il est fait prisonnier par les Américains. Scénariste et assistant de Kinoshita, c’est en 1952 qu’il commence à diriger ses propres films, des mélodrames sociaux. Pendant les années 1950, ses thématiques rejoignent celles de Kurosawa, alors référence en terme de critique sociale. On retient ainsi ‘Je t’achèterai’ ou ‘La Rivière noire’, première collaboration avec Tatsuya Nakadai, son acteur fétiche. S’ouvre pour Kobayashi la période des chefs-d’oeuvre, avec en premier lieu ‘La Condition de l’homme’, trilogie formant neuf heures de film au total. Adapté d’un roman-fleuve de Gomikawa, ce triptyque forme une fresque sans concession à l’égard de la guerre, de la dictature, de l’histoire même du Japon. En 1963, Kobayashi présente à Cannes un autre film de référence avec ‘Harakiri’, où il parle de son pays au temps des samouraïs et plus particulièrement des limites du code moral de ces hommes. Ces thématiques trouvent un écho trois ans plus tard dans ‘Rébellion’, qui traite là encore de la place de l’éthique dans une société féodale. Il adapte également quatre contes fantastiques dans ‘Kwaidan’, d’après Lafcadio Hearn. La fin des années 1960 correspond à une baisse de qualité et de quantité du cinéma japonais, et ses films suivants marquent un recul. Habitué des films de longue durée et d’une esthétique extrêmement rigoureuse, Masaki Kobayashi apparaît aujourd’hui comme l’un des réalisateurs marquants de l’après-guerre japonaise, dont la qualité comme les thématiques le rapprochent d’un Kurosawa.

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