Pete Postlethwaite

Incontournable second rôle du septième art britannique, Pete Postlethwaite est de ces visages que l’on n’oublie pas. Mémorable Giuseppe Conlon dans ‘Au nom du père’, bouleversant chef d’orchestre dans les ‘Virtuoses’, le comédien détone sur les planches avant de crever l’écran. Elevé dans une famille d’ouvriers, il réprime dans un premier temps son goût pour la comédie et trouve un compromis dans le métier de professeur d’art dramatique au sein d’un pensionnat de jeunes filles. Mais en 1969 sa passion reprend le dessus. Pete Postlethwaite monte enfin sur scène par le biais de la Royal Shakespeare Company. Les représentations pleuvent et le succès est au rendez-vous. En 1988, au tour du cinéma de lui faire les yeux doux. Proposition séduisante qu’il accepte sans détour pour ‘Distant Voices, Still Lives’ de Terence Davies. En 1992, deux cinéastes réputés le repèrent : David Fincher pour ‘Alien 3’ et Michael Mann pour ‘Le Dernier des Mohicans’. Sa carrière cinématographique prend de l’élan. L’année suivante le drame ‘Au nom du père’ de Jim Sheridan, dans lequel il livre une interprétation remarquée lui vaut une nomination à l’oscar. D’autres succès s’ajoutent à son C.V., de ‘Usual Suspects’ aux ‘Virtuoses’ en passant par ‘Les Duellistes‘ de Ridley Scott. Ses traits mystérieux procurent à Pete Postlethwaite un charisme tel, que ses performances passent rarement inaperçues. Une singularité détectée par le réalisateur Steven Spielberg qui le recrute pour ‘Le Monde perdu’ et ‘Amistad’. Les années 2000 voient l’acteur se diversifier et se retrouver à bord de films plus sombres dont ‘Terre Neuve’ ou ‘Dark Water’, voire franchement satirique comme le documentaire ‘L’Age de la stupidité’. En deux décennies Pete Postlethwaite s’impose ainsi comme une valeur sûre de l’art dramatique anglo-saxon.