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          Raymond Poincaré
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          • Politique
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          • Décédé le

          Raymond Poincaré

          Président du Conseil français

          “La paix est une création continue.”

          Biographie de Raymond Poincaré

          Avocat, député de la Meuse et académicien depuis 1909, Raymond Poincaré devient président du Conseil en 1912. Porteur de "l'esprit de revanche" sur l'Allemagne depuis la perte de l'Alsace-Lorraine en 1870, il noue des liens diplomatiques avec l'Angleterre et la Russie. Président de la République de 1913 à 1920, il parvient à réaliser "l'union sacrée" de la nation lorsque la guerre éclate. Toutefois, le "Tigre" Clémenceau, qu'il a appelé à la présidence du Conseil en 1917, lui fait ombrage et l'éclipse du pouvoir. En 1922, de nouveau à la tête du gouvernement, il gère l'occupation de la Ruhr par les troupes françaises et exige une solide compensation financière de l'Allemagne, deux mesures qu'il est contraint d'abandonner suite au plan Dawes. En 1926, second retour sur le devant de la scène politique : une crise monétaire ravage la France et Poincaré est sollicité en tant qu'expert financier. Il constitue alors un gouvernement d'union nationale chargé de stabiliser le franc, une mission accomplie dès 1928. Il se retire alors afin de rédiger ses mémoires.

          Chroniques & anecdotes

          • Le 23 novembre 1924 - Le premier Jean

            Dix ans après sa mort le 31 juillet 1914, la dépouille de Jean Jaurès est transférée au Panthéon sur décision du gouvernement du Cartel des gauches qui marque ainsi symboliquement son attachement à une certaine idéologie influencée notamment par le pacifisme.

          • Le 11 janvier 1923 - Résistance passive

            60.000 soldats français et belges pénètrent dans le bassin de la Ruhr, en Allemagne. Ces troupes qui occupaient la Rhénanie allemande depuis la fin de la Grande Guerre étendent ainsi leur zone d'occupation. Elles agissent sur ordre du président du Conseil français Raymond Poincaré. La République allemande, en proie à de graves difficultés, avait réclamé l'année précédente un moratoire dans le paiement des réparations de guerre prévues au traité de Versailles. De leur côté, les Britanniques avaient demandé à la France de leur régler ses dettes de guerre ! Poincaré subordonne le remboursement des dettes de guerre au versement des réparations et comme l'Allemagne renâcle, il décide d'occuper sa principale région industrielle, ce qui ne fera qu'accroître le sentiment d'humiliation dont les Allemands se sentent victimes à l'époque.

          • Le 17 novembre 1917 - Avant de perdre la victoire

            Georges Clemenceau forme un gouvernement de choc afin de poursuivre et intensifier la guerre avec l'Allemagne. Il est appelé à la présidence du Conseil par son vieil ennemi, le président de la République Raymond Poincaré. Obnubilé par la volonté de poursuivre la guerre jusqu'à la victoire, Clemenceau a auparavant torpillé une offre de paix séparée de l'empereur d'Autriche-Hongrie. Sur le front, des soldats excédés par l'incompétence de leur chef en arrivent à se mutiner. Clemenceau veut prouver aux soldats qui se battent dans les tranchées que l'on se préoccupe d'eux et que l'arrière assume sa part de leurs souffrances. Sa détermination vaut au président du Conseil d'être surnommé le "Tigre" ou le "Père de la Victoire". Ce surnom sera transformé par ses (nombreux) détracteurs en "Perd la Victoire" après le traité de Versailles.

          • Fourberies à l'Académie

            Une partie de l'Académie française, hostile à Raymond Poincaré, avait fait élire son cousin Henri, éminent mathématicien, convaincue à tort que deux membres de la même famille ne pouvaient être élus coup sur coup. Ce qui fut pourtant le cas...

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