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          Rita Hayworth
          © Rue des Archives/DILTZ

          Rita Hayworth

          Actrice et productrice américaine

          Biographie de Rita Hayworth

          Le plus fabuleux déhanché d’Hollywood suivit du plus sensuel des strip-teases à travers un simple gant retiré en chanson, propulsa Rita Hayworth au rang de vamp. Première rousse célèbre bien avant Julia Roberts, l’ascension de Rita Hayworth ressemble à un conte de fée. Issue d’une famille de saltimbanques, Rita forme un duo de tango aux côtés d’un père tyrannique et incestueux. Remarquée par un producteur, il lui faut attendre 1939 pour se faire vraiment connaître dans Seuls les anges ont des ailes et dans L’Arène sanglante. Danseuse accomplie, on la retrouve partenaire de Fred Astaire dans L’Amour vient en dansant en 1941, ou de Gene Kelly dans La Reine de Broadway. Sa beauté et ses courbes en font la pin-up des G.I. Put the Blame on Mame, chanté à John Ford dans Gilda, achève de séduire le public, qui l’identifie massivement à ce rôle. Gilda devient malgré elle son double, pendant que Rita pleure le deuil éclatant de la gloire. Si sa vie professionnelle est une réussite, sa vie privée est un cauchemar : trahie par Orson Welles dans La Dame de Shangaï en 1948, il brise sa carrière en lui faisant couper et teindre ses cheveux en blond platine. Epouse malheureuse d’Aly Khan, elle fuit en 1953 cet exil doré où elle étouffe pour retrouver le chemin des studios. Elle retrouve son prestige pour un temps, dans Salomé aux côtés de Stewart Granger et dans L’Affaire de Trinidad. Malgré La Blonde ou la rousse et Le Plus Grand Cirque du monde avec John Wayne, Rita Hayworth lutte en vain contre le démon de l’alcool depuis plusieurs années. Atteinte par la maladie d’Alzheimer, Rita Hayworth arrête sa carrière en 1972 et s’éteint 15 ans plus tard, rejoignant à jamais le panthéon des stars maudites d’Hollywood.

          Chroniques & anecdotes

          • Scalpée !

            Il fallait souffrir pour devenir déesse d’Hollywood ! Rita Hayworth n’échappa pas au relooking intraitable des studios, soucieux d’effacer toute trace hispanique chez elle. Ainsi, on modifia son implantation de cheveux par des séances d’épilations électriques pour dégager son front et on lui arracha les molaires du fond pour creuser son visage. Enfin, sa crinière de jais fut teinte en ce roux flamboyant qui allait devenir la marque de fabrique de l’actrice.

          • Démesure

            L’identification au personnage de Gilda était telle que Rita Hayworth fut la proie d’une véritable folie de la part de ses admirateurs : lettres d’amour, demandes en mariage par milliers, cocktail baptisé ‘Gilda’, photos sur des calendriers que l’on retrouvaient dans tous les camions et toutes les voitures des célibataires américains...

          • Sex Bomb !

            La popularité de Rita Hayworth était telle qu’on donna son nom et on colla sa photo sur une des bombes qui détruisit l’atoll de Bikini, au grand désespoir de l’actrice qui entra dans une rage folle à cette nouvelle.

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