Sarah Palin

Elle ne faisait pas forcément figure de favorite, et pourtant c’est Sarah Palin qui accompagne en 2008 le candidat John McCain lors de la campagne présidentielle américaine. Alors peu connue au plan national, elle est pourtant déjà rôdée à la vie politique grâce à son poste de maire de Wasilla, puis à son rôle de gouverneur de l’Alaska depuis 2006, fonction qu’elle est la première femme à occuper dans cet Etat. Malgré sa réputation de réformiste, Sarah Palin devient rapidement l’une des coqueluches du milieu conservateur, en raison notamment de sa ferveur religieuse, de son opposition à l’avortement ou encore de son militantisme en faveur du port d’armes ou de la sauvegarde des activités de chasse et de pêche. Choisie comme colistière de John McCain dans sa course à la Maison Blanche pour l’image féministe qu’elle véhicule, elle apparaît comme l'incarnation d'une droite moderne, notamment pour son engagement en matière d'énergie (elle revendique le développement des centrales nucléaires) et son ultra-libéralisme. Malgré tout, elle fait rapidement l’objet de nombreuses polémiques et attaques de la part des républicains qui jugent son conservatisme par trop rigide, sans compter ses multiples gaffes, ses accusations directes contre Barack Obama ou encore ses propos nébuleux en matière d'écologie, qui lui valent d'être parodiée par les médias et stigmatisée pour son inexpérience. Ce qui n’empêche pas Sarah Palin de continuer à s’illustrer dans les affaires publiques, tout du moins jusqu’à un nouveau coup de théâtre : l'annonce inattendue de sa démission de son poste de gouverneur à compter du 26 juillet 2009.