Stefan Edberg

Fils d’un policier, Stefan Edberg est né dans un petit village au nord de la Suède. Il gardera de ses origines l’humilité et le calme qui le caractérisent. A l’âge de 13 ans, son entraîneur décide de changer son revers en passant de deux à une main. Cela s’avère décisif pour la carrière de celui qui deviendra champion du monde en 1983, devenant le seul junior de l’histoire du tennis, hommes et femmes confondus, à boucler un Grand Chelem. Son jeu de fond de court, hérité de la descendance de Björn Borg, disparaît au profit d’un jeu d’attaque. Durant toute sa carrière, le public du monde entier peut se délecter de la plus belle volée de revers du circuit. Le succès arrive vite puisque dès 1985, à l’âge de 19 ans, il remporte les internationaux d’Australie, exploit qu’il réédite en 1987. Mais ses plus beaux succès restent ses deux victoires à Wimbledon en 1988 et 1990 - face à son rival de toujours, l’Allemand Boris Becker - et sa dernière victoire à l’US Open en 1992, puisqu’il gagne trois matches consécutifs en cinq sets, en devant à chaque fois surmonter un break de retard dans la manche décisive. En finale, et malgré les cinq heures jouées la veille face à Michael Chang, il terrasse Pete Sampras, pourtant archi favori, en quatre sets. De plus en plus dominé par la puissance des nouvelles terreurs du circuit, et alors qu’il n’est plus dans les cinquante premiers, il décide de faire une tournée d’adieu en 1996. Une sortie réussie, puisque Stefan Edberg termine la saison à la 14e place mondiale. Malheureusement, son dernier rendez-vous se termine mal, puisqu’il perd son premier match de la finale de coupe Davis face à la France. Blessé, il regardera des tribunes la victoire ultime d’Arnaud Boetsch face à Nicklas Kulti.