Vivien Leigh

Fille de colons anglais installés aux Indes, il n'en fallait pas plus pour donner à la petite Vivien Mary Hartley ce brin d'exotisme et cette classe inimitable pour incarner le personnage de Scarlett O'Hara, un des rôles les plus convoités du cinéma. Remarquée sur la scène londonienne en 1935 dans 'The Mask of virtue', elle tourne des films mineurs ('Storm in a Teacup', 1937) et rencontre l'acteur le plus doué de sa génération : Laurence Olivier. Impulsive, elle quitte mari et enfant pour vivre cette passion extra conjugale. Son étrange beauté - peau laiteuse, cheveux noirs et yeux d'émeraude - ne tarde pas à la porter au firmament. Ainsi brûle-t-elle les planches en Ophélie aux côtés de Laurence dans 'Hamlet' et séduit sur pellicule Robert Taylor dans 'A Yank at Oxford'. Mais son but est d'incarner l'infernale Mlle O'Hara d''Autant en emporte le vent'. Stratège, elle rencontre le producteur et devient l'héroïne de 'Tara', qui lui vaudra un Oscar en 1940. Sa carrière s'accélère avec 'Lady Hamilton', 'Anna Karenine', et des rôles forts au théâtre - Cléopâtre, Lady Mcbeth - ou comiques - Look after Lulu', 'Tovarich'. Adulés, Laurence et elle forment un duo complice et romantique à la ville comme à la scène. Hollywood la sacre une seconde fois en 1953 pour son interprétation déchirante de Blanche Dubois dans 'Un Tramway nommé Désir’. Rongée par la folie et la tuberculose, et dévastée par son divorce avec Laurence Olivier, Vivien Leigh rend son dernier souffle une nuit d'été 1967.