Yan Pei-Ming

Né juste avant le début de la révolution culturelle, Yan Pei-Ming grandit avec sa famille dans un monastère bouddhiste, jusqu’à ce que celui-ci soit reconverti en commissariat de police en 1967. La scolarité de Ming se déroule ensuite sous l’égide de Mao Zedong. Ses dons artistiques très tôt remarqués, on lui demande de réaliser de grandes peintures à partir d’affiches de propagande, tel le portrait de Mao ou d’autres héros populaires du moment. Il part ensuite en France où il étudie à l’école des beaux-arts de Dijon (1981-1986), puis à l’Institut des hautes études en arts plastiques de Paris de (1988-1989). La grande majorité de son oeuvre consiste en des portraits. Au début de sa carrière, on observe une confrontation entre des visages anonymes et le seul visage reconnaissable, celui du président Mao. Depuis 1994, la peinture est plus travaillée et les figures toujours plus identifiables. Les portraits deviennent ceux du père, de Bouddha, de mendiants, d’enfants victimes ou encore de prisonnières. A partir des années 2000 apparaissent des autoportraits ainsi que des réflexions sur la thématique de la mort.