Yasser Arafat

Né en Palestine sous le mandat britannique, Yasser Arafat suit une formation d'ingénieur au Caire. Il fonde en 1959 le Fatah, mouvement nationaliste, qui fusionne avec d'autres organes en 1964 dans l'Organisation pour la libération de la Palestine. Les enjeux en sont clairs : interpeller les instances internationales sur la cause palestinienne et fonder un Etat laïc et démocratique. En 1974, Arafat est invité par l'ONU pour une session spéciale. Mais les méthodes terroristes de l'OLP la décrédibilise, d'autant plus qu'elle est successivement chassée de Jordanie (lors du "septembre noir") et du Liban où elle a indirectement déclenché une guerre civile. L'OLP migre alors vers Tunis ; Arafat renonce à la lutte armée et reconnaît l'Etat d'Israël. En 1993, il signe des accords avec Shimon Peres et Yitzhak Rabin (qui leur valent à tous les trois le Nobel de la paix), mais l'assassinat de Rabin stoppe le processus de pacification. Alors que la dissidence armée du Hamas fragilise sa position et qu'il s'efforce de maintenir par des méthodes autoritaires, Yasser Arafat, il devient l’ennemi numéro 1 de la droite israélienne dans les années 2000 et se voit directement menacé à de nombreuses reprises. Suite à son décès à Clamart, en 2004, l’Autorité palestinienne est privée de président jusqu’à l’élection de Mahmoud Abbas, en 2005. De nombreuses cérémonies seront organisées en l’honneur d’Arafat, qui avait su fédérer, derrière lui, une immense majorité de Palestiniens et de grands noms de la scène politique internationale.