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          Abd el-Kader

          Abd el-Kader

          Homme politique algérien

          “Mon royaume n’est pas de ce monde !”

          Biographie d'Abd el-Kader

          Issu d'une famille de marabouts, Abd el-Kader semble prédestiné. Bénéficiant d'une éducation riche, il étudie le Coran, les sciences et apprend les armes. En 1820, il voyage à Alexandrie, la Mecque et Bagdad. Ses idées politiques, influencées par l’Egyptien Mehmet Ali en 1827, alliées à une ferveur exemplaire, menacent l'ordre politique. Suite à la défaite turque, Abd el-Kader prend le pouvoir contre l'invasion française. Succédant à son père, il est proclamé sultan en 1832 pour conduire la résistance. Les tribus voisines se révoltant contre son pouvoir, il signe un traité de paix inopérant avec le général Desmichels en 1834. Tandis que l’émir organise un régime théocratique centralisé, le duc d’Orléans rompt l’accord de Tafna, signé en 1837. Ceci aboutit à la Guerre sainte. Le général Bugeaud, nommé gouverneur en 1940, multiplie les assauts. Les hostilités se poursuivent jusqu'à la prise de la "smala", capitale ambulante d'Abd el-Kader, en 1843, par le duc d’Aumale. Le traité de Tanger l’exclut du Maroc et annonce sa reddition en 1847. Transféré en France à sa défaite, il est finalement libéré par Napoléon III en 1852. Enseignant en théologie à Damas, il met fin aux conflits religieux en protégeant la communauté chrétienne. Ceci lui vaut la Légion d'honneur et de nombreux hommages. Homme de foi et militaire émérite, Abd el-Kader est une personnalité marquante de l'histoire algérienne.

          Chroniques & anecdotes

          • Cheminement spirituel

            En visite à Paris pour l’Exposition universelle en 1857, 1865 et 1867, Abd El-Kader refuse l’offre de son ami Napoléon III qui lui propose de devenir vice-roi du Bilad al-Cham et déclare, dans un rapport du 6 octobre 1860 : “Mon royaume n’est pas de ce monde !”

          • Soutien à Ferdinand de Lesseps

            Abd El-Kader, alors en retraite à Médine et à La Mecque en 1863-1864, convainc les autorités religieuses de la région et permet la construction du canal de Suez.

          • Abd El-Kader, l’homme de deux causes

            A sa mort Abd El-Kader est inhumé à Damas, aux côtés du maître soufi Ibn Arabi. En 1966, ses cendres sont transférées à Alger. Au lendemain de l’indépendance algérienne en 1962, il est proclamé héros fondateur de la nation.

          • Vie itinérante

            Alors qu’il souhaitait s’exiler à Alexandrie ou Saint-Jean d’Acre, Abd El-Kader passe trois mois de captivité au fort Lamalgue à Toulon, puis est transféré au château d’Henri IV à Pau, à Amboise et à Bordeaux en 1848 ; à sa libération il s’installe en Turquie pour enfin s’établir à Damas.

          • La fibre érudite

            Précoce, on raconte qu’Abd El-Kader aurait lu et écrit couramment l'arabe dès le plus jeune âge, et qu’il aurait appris l'italien et plus probablement le sabir pendant son pèlerinage.

          • Quête de soi

            Abd El-Kader, l’un des plus grands penseurs mystiques du XIXe siècle, est l’auteur du ‘Livre des Haltes : Qitab al-Mawaqif’, qui retrace son cheminement intérieur.

          • Un destin d’élu

            Son nom complet signifie "Pèlerin serviteur du Tout-Puissant, fils du Seigneur Pèlerin qui vérifie la religion, fils du Seigneur Repos, fils du Seigneur le Choisi".

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