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          André Breton
          © Rue des Archives/PVDE
          • Poésie
          • Né le
          • Décédé le

          André Breton

          Poète français

          “Chère imagination, ce que j'aime surtout en toi, c'est que tu ne pardonnes pas”

          Biographie d'André Breton

          Né avec le XXe siècle, André Breton traverse la Première Guerre mondiale dans les services de santé de l'armée. C'est alors qu'il entre en correspondance avec Guillaume Apollinaire et rencontre Louis Aragon et Philippe Soupault avec lesquels il fonde la revue Littérature en 1920. Soutenant d'abord le mouvement Dada de Tristan Tzara, c'est en 1924 qu'il donne sa véritable identité au surréalisme, grâce à son 'Manifeste', et en devient la figure de proue. Un temps membre du Parti communiste (1927-1935) se reconnaissant dans le "changer le monde" de Marx, ce qu'il cherche, surtout, c'est à abolir les frontières entre l'imaginaire et la réalité, à se libérer de la "dictée de la pensée" (écriture automatique), et veut "brouiller l'ordre des mots" comme il l'affirme dans 'Point du jour' (1934). Novateur et puissant, le surréalisme prend une ampleur internationale, et, malgré l'exil de Breton aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et les divergences nées au sein du groupe, le mouvement marque de sa trace les années 1950. Et le charisme et l'oeuvre de Breton entrent dans la légende.

          Chroniques & anecdotes

          • Le 9 avril 1950 - Dieu est mort

            Un ancien séminariste converti au surréalisme monte en chaire à Notre-Dame de Paris et proclame : "Dieu est mort." Les Suisses le frappent de leurs hallebardes et le maîtrisent. André Breton trouve l'épisode savoureux.

          • Le 5 février 1934 - Tribunal surréaliste

            Dali est convoqué par un "tribunal surréaliste" présidé par Breton. Il risque l'exclusion du mouvement. Son "crime" : un tableau, 'L'Enigme de Guillaume Tell', dans lequel Hitler est montré sous un jour favorable, à l'inverse de Lénine. En effet, Dali voit en Hitler un génial Cecil B. DeMille du massacre et de la tuerie. Il se défend de ces accusations en revendiquant la libre transposition des rêves, un fondement de la théorie surréaliste. Difficile pour ses pairs dès lors de le juger pour avoir appliqué à la lettre les principes du groupe... Le tribunal se sépare sans avoir pris de décision, mais le mouvement perçoit ses limites et ses faiblesses intrinsèques.

          • Le 20 novembre 1929 - Intronisation d’un échevelé

            La première exposition parisienne de Salvador Dali est organisée à la galerie Goemans par le théoricien du surréalisme en personne, André Breton, qui en préface le catalogue. Le peintre catalan qui avait d'abord été introduit dans le cercle surréaliste par Miro en est alors à son deuxième voyage à Paris, à l’occasion de sa participation au premier film de ce mouvement : 'Un chien andalou’ de Luis Bunuel. Un voyage qui se révèle décisif sur bien des plans puisque Dali rencontre Gala, sa muse de femme. Cette première exposition triomphale et la fascination qu’il exercera sur les surréalistes ne l’empêcheront pas d’être exclu une décennie plus tard à cause de son irrévérence en direction du communisme et de ses affinités avec le fascisme.

          • Le 26 mars 1926 - Surréaliste

            Ouverture à Paris de la 'Galerie surréaliste' avec une exposition d'oeuvres de Man Ray dont des rayogrammes et des objets océaniens appartenant aux collections de Breton, Eluard, Aragon… Sise au 16 de la rue Jacques Callot, elle permet aux surréalistes d'avoir pignon sur rue.

          • Le 5 février 1920 - Première manifestation du mouvement Dada

            C'est à l'initiative de Tristan Tzara que la première manifestation du mouvement Dada a eu lieu au Grand Palais de Paris. Le Dada, ainsi nommé en 1916 par pur hasard ludique, est un mouvement de révolte né pendant la Première Guerre mondiale dans les milieux intellectuels et artistiques occidentaux et qui s'est traduit par une remise en question radicale des modes d'expression traditionnels. Succédant à des révoltes individuelles et solitaires contre la civilisation occidentale, cristallisée par l'épreuve du conflit de 1914-1918, la contestation culturelle du Dada se manifeste par la gaillardise provocatrice et la dérision, souvent au cours de manifestations publiques. Ses principaux foyers sont Zurich, New York, Berlin, Cologne ou Hanovre. A Paris, le Dada connaît son apogée en tant que mouvement avec des grands noms comme Tristan Tzara, André Breton, Paul Eluard, Louis Aragon, et sa fin avec la victoire de la dissidence surréaliste.

          • Hasard objectif ?

            Pendant la Libération, une balle perdue, tirée du boulevard, a éraflé un masque d'Eluard qu'avait Breton dans son appartement parisien. Comme Eluard et Breton étaient fâchés, Maurice Nadeau demanda si l'on devait voir dans cet accident un signe du "hasard objectif". "Ne plaisantez pas, cher ami", répondit Breton.

          • Nom gravé dans le marbre

            En janvier 2009, la Mairie de Paris inaugure une place André Breton et dévoile une plaque à sa mémoire dans le 9e arrondissement.

          • Le chercheur d'or

            Le faire-part de décès qu'envoie la famille d'André Breton à sa mort portait ces seuls mots : ANDRÉ BRETON 1896-1966 Je cherche l'or du temps

          • Relecteur

            Jeune homme, Breton vivait si misérablement que Gide et Valéry lui trouvèrent un emploi aux éditions Gallimard : revoir sur épreuves un ouvrage de Proust.

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