Bernard Laporte

Successeur de Jean-Claude Skrela à la tête du XV de France à l’issue de la Coupe du monde 1999, Bernard Laporte, qui n’a alors que 35 ans, est rapidement devenu le premier entraîneur superstar du rugby français. Il faut dire que l’ancien joueur de Bègles-Bordeaux a tout pour plaire aux médias : avec son crâne chauve et ses petites lunettes rondes, il semble avoir été dessiné par Hergé ! Son accent, ses colères et son perfectionnisme maladif ont également contribué à faire de lui un personnage récurrent des Guignols de l’Info. Mais Bernard Laporte est avant tout un entraîneur compétent : entre 1995 et 1999, il permet au Stade Français de passer de la deuxième division au titre de Champion de France. Laporte reste l’architecte en chef du club parisien, qui s’est toujours maintenu depuis parmi les meilleures formations de France et d’Europe. Avec les Bleus, le natif de Rodez a remporté quatre Tournois des Six nations, dont deux Grands Chelems. Un palmarès, une personnalité excessive, une capacité à jouer de son image attachante auprès des médias, et voilà comment Laporte est devenu une sorte de Guy Roux du rugby. Et comme le mythique entraîneur d’Auxerre, Laporte est aussi, dans l’ombre, un redoutable homme d’affaire : propriétaire d’une chaîne de casinos et de plusieurs biens immobiliers, consultant à la radio, il est même nommé secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse et des Sports au sein du gouvernement Fillon, qu’il rejoindra à l’issue du Mondial 2007.