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          Philippe Séguin
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          Philippe Séguin

          Homme politique français

          Biographie de Philippe Séguin

          "Symbole du gaullisme", "indépendant", "imprévisible"… Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner cette figure incontournable de la droite française. Pupille de la nation né et élevé en Tunisie, ce diplômé de l'ENA voit sa carrière politique rapidement démarrer. Gaulliste convaincu depuis son plus jeune âge, il collabore successivement aux gouvernements de Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing. Mais s'il reste fidèle à sa famille politique, Philippe Séguin prend ses distances avec le pouvoir. Ainsi, sous la présidence de François Mitterrand, il est l'un des rares hommes politiques de l'opposition à se prononcer en faveur de l'abolition de la peine de mort. Avec un certain Jacques Chirac, dont il défend, en 1995, la candidature, après avoir été son ministre des Affaires sociales et de l'Emploi en 1986. Attaché à la dimension sociale du gaullisme, Philippe Séguin s'oppose au traité de Maastricht, craignant une dérive trop libérale de la politique économique européenne. Cette position singulière dans la droite française ne l'empêchera pas de devenir, en 1993, président de l'Assemblée nationale. Visant une place de Premier ministre lors de l'élection de Jacques Chirac, il se voit devancé par Alain Juppé, se contentant de prendre la tête du RPR en 1997. Mal accueilli, son projet de modernisation échoue et il en abandonne la direction deux ans plus tard avant de s'engager dans un autre combat, celui de la mairie de Paris. Successeur crédible d'un Jean Tiberi fragilisé par les polémiques, sa campagne s'essouffle et l'absence de soutien de Jacques Chirac signe sa défaite. Ce personnage charismatique et attachant réintègre, en 2002, la Cour des Comptes, qui l'avait vu débuter sa carrière de fonctionnaire d'Etat. Il en prend la présidence en 2004 et veille aux dépenses de l'Etat, quitte à égratigner les décisions de certains membres de sa famille politique, en premier lieu desquels Nicolas Sarkozy, le chef de l'Elysée dont il critique les dépenses à plusieurs reprises. Son décès en 2009 entraîne une vague de louanges de toute la classe politique, qui perd un représentant dévoué et passionné, pour ses amis comme pour ses adversaires.

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