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          LES PRIMAIRES PS ET LA CULTURE Les candidats au banc d'essai

          LES PRIMAIRES PS ET LA CULTURE

          © Mathieu DelmestreMartine Aubry, © Mathieu DelmestreMartine Aubry
          Derrière François Hollande à qui elle a succédé à la tête du parti, la maire de Lille n'a jamais caché son amour pour la culture en général, les arts et la littérature en particulier. Martine Aubry a souvent déclaré qu'elle aurait rêvé sinon d'être une héritière d'André Malraux, en tout cas de faire sa loi rue de Valois. Elle qui espère "un nouveau printemps pour la culture" a le programme de candidate à la présidentielle le plus fourni. Parmi ses soutiens, l'on compte notamment Sandrine Bonnaire. L'actrice n'a pas hésité à rejoindre son équipe de campagne. Ou Jamel Debbouze qui "aime cette meuf à la pointe" (dans "Gala") ou Pierre Martot, le flic de 'Plus Belle La Vie'… Stéphane Hessel, l'auteur du best-seller 'Indignez-vous !' a aussi rejoint les rangs des supporters de la maire de Lille. Le philosophe Bernard Henri Levy assure la candidate de son soutien pendant l'entre-deux-tours des primaires.

          Réalisme (3/5)
          Pour mener à bien son "printemps culturel", Martine Aubry a annoncé une mesure qui a fait grand bruit et qui divise les candidats : l'augmentation de 30 à 50% du budget de la Culture sur le prochain quinquennat. Soit 200 millions d'euros par an. Si sa proposition a été brocardée au nom du réalisme économique, la maire de Lille assume ce choix : "Ces 200 millions, c'est 9 fois moins cher que la réforme de l'impôt sur la fortune que vient de faire Monsieur Fillon qui, elle, coûte 1,8 milliard par an."

          La question numérique (4/5)
          Martine à la page ! Elle s'impose en chantre de la licence globale qu'elle oppose à Hadopi, loi "dépassée" selon elle. Ainsi propose-t-elle une participation forfaitaire d'un euro par internaute et par mois pour financer la création culturelle. Elle veut aussi combattre la fracture numérique et le flicage du web en instituant une Commission Nationale des libertés Numériques.

          Expérience (4/5)
          Maire de Lille, elle considère sa ville comme un laboratoire local d'une future action nationale. Elle capitalise énormément sur l'événement Lille 2004, capitale européenne de la Culture. La municipalité mise avant tout sur l'événementiel : Bombaysers de Lille en 2006, Lille 2009, l'incontournable braderie et le Carnaval. La ville est devenue attractive (9 millions de visiteurs pour Lille 2004) et les centres culturels y poussent comme des champignons.

          Propositions (3.5/5)
          Martine Aubry s'appuie beaucoup sur le projet 2012 que le PS a accepté à l'unanimité. Elle y ajoute une notion fédératrice : la culture doit concrètement réunir les individus. Elle prône par exemple la proximité et la création de coopératives pour les artistes locaux. La consolidation du régime des intermittents et du service public est également dans sa liste de priorités.

          Total : 14,5/20

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