Ségolène Royal, © Thierry Boccon-GibodSégolène Royal
Avec son goût de l'emphase, Ségolène Royal considère la culture comme SA priorité parce qu'il s'agit d'"un droit humain et [d']un élément fondamental du lien social". Ce qui ne l'empêche pas de considérer ce "droit humain" avec pragmatisme, comme "un investissement" en temps de crise. Un discours qui ne fait guère mouche. Le divorce semble en effet consommé entre Ségolène Royal et le monde de la culture. Même le chanteur Cali ne s'est pas prononcé pour elle, c'est dire. Lundi 3 octobre, sur le plateau du "Petit Journal" (Canal +), elle leur reprochait même de retourner leur veste dès que le vent tournait, et disait préférer le soutien de la "vraie" population.
Réalisme (2.5/5)
On ne peut pas reprocher à Mme Royal de manquer d'idées, plutôt plaisantes et réalisables. Mais elle se heurte à un obstacle de choix : elle ne s'est pas encore prononcée sur le financement de son programme.
La question numérique (2.5/5)
La "Dame du Poitou" est contre Hadopi, "dépassé, périmé, inefficace". Elle veut "une solution partagée et satisfaisante pour tous", sans avoir nécessairement recours à la licence globale. En bref, on attend encore sa solution bien à elle pour ménager internautes et industriels.
Expérience sur le terrain (3/5)
Le Poitou-Charente, c'est le festival d'Angoulême, le Futuroscope, les Francofolies de la Rochelle. Mais le festival d'Angoulême existe depuis 1974, les Francos depuis 1985, le Futuroscope depuis 1987… Soit bien avant que Ségolène Royal n'accède à la tête du Conseil Régional. À son actif ? Les Nuits Romanes lancées en 2005.
Propositions concrètes (4/5)
À défaut de carburer dans les sondages, l'ancienne candidate à la présidentielle ne manque pas d'idées. Outre la gratuité et la médiation culturelle à l'école, elle veut soutenir les entreprises culturelles innovantes, qui auront accès à la banque publique d'investissement inscrit au cahier des charges du PS pour 2012.
Total : 12/20