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          Georges Clemenceau
          • Politique
          • Né le
          • Décédé le

          Georges Clemenceau

          Homme politique français

          “Pour mes obsèques, je ne veux que le strict nécessaire, c'est-à-dire moi”

          Biographie de Georges Clemenceau

          Médecin, c'est pourtant en tant que journaliste que Georges Clemenceau s'illustre d'abord, publiant le fameux 'J'accuse' de Zola dans son quotidien L'Aurore. Député au verbe aussi redoutable que la plume, il s'impose comme chef du parti radical. Il combat si bien la politique coloniale de Jules Ferry qu'il accule celui-ci à la démission. Puis ce "tombeur de ministères" devient sénateur dès 1902 et président du Conseil de 1906 à 1909, veillant à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, réprimant les grèves, mais créant le ministère du Travail. Poincaré le rappelle au pouvoir à contrecoeur en 1917. Soutenant l'effort de guerre (il fait arrêter les "défaitistes" Caillaux et Malvy), Clemenceau parvient cependant à maintenir la suprématie du pouvoir civil sur le pouvoir militaire. En dépit de son extrême popularité (il est élu à l'Académie française par acclamation), il n'est pas choisi pour la présidence de la République en 1920 par les parlementaires, que le spectre d'un pouvoir personnel effraie. Amer, il poursuivra ses voyages et son travail d'écriture.

          Chroniques & anecdotes

          • Le 15 novembre 1920 - Première !

            En ce jour se tient la première assemblée internationale de la Société des Nations : elle a été créée par le traité de Versailles en 1919 selon les 14 points que le président Wilson avait énoncés. Ce dernier préconisait la fin de la diplomatie secrète pour tenter de fonder une paix durable. Mais après le mandat de Wilson, les Etats-Unis votent contre l'adhésion à la SDN, ce qui marginalise de facto l'organisme international. Ayant prouvé son inefficacité pendant deux décennies, la SDN sera remplacée en 1945 par l'ONU.

          • Le 17 novembre 1917 - Avant de perdre la victoire

            Georges Clemenceau forme un gouvernement de choc afin de poursuivre et intensifier la guerre avec l'Allemagne. Il est appelé à la présidence du Conseil par son vieil ennemi, le président de la République Raymond Poincaré. Obnubilé par la volonté de poursuivre la guerre jusqu'à la victoire, Clemenceau a auparavant torpillé une offre de paix séparée de l'empereur d'Autriche-Hongrie. Sur le front, des soldats excédés par l'incompétence de leur chef en arrivent à se mutiner. Clemenceau veut prouver aux soldats qui se battent dans les tranchées que l'on se préoccupe d'eux et que l'arrière assume sa part de leurs souffrances. Sa détermination vaut au président du Conseil d'être surnommé le "Tigre" ou le "Père de la Victoire". Ce surnom sera transformé par ses (nombreux) détracteurs en "Perd la Victoire" après le traité de Versailles.

          • Le 9 décembre 1905 - Séparation de l'Eglise et de l'Etat

            Par la loi de 1905, la République française ne reconnaît ni ne finance aucun culte. L’inventaire des biens des églises devient obligatoire. Mais ce qui aurait pu n'être qu’une formalité évoque trop pour certains l’épisode révolutionnaire de la confiscation des biens du clergé. Une levée de boucliers de la France catholique oblige Clemenceau à surseoir aux inventaires. Il est vrai que cette loi prolonge un travail de sape visant à restreindre - voire à éliminer - les congrégations religieuses de l’enseignement. Inconvénient moderne de cette loi : l’Etat français ne reconnaissant aucun culte n’a pas les outils nécessaires pour distinguer religions et sectes.

          • Le 13 janvier 1898 - J'accuse

            L'écrivain Emile Zola publie sous le titre 'J'accuse' une lettre ouverte au président de la République dans L'Aurore, le journal de Georges Clemenceau. Cette lettre commence par : ''Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m'avez fait un jour, d'avoir le souci de votre juste gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches ?” Cette lettre soulève un débat dans toute la France.

          • Ironique

            Fondateur du journal 'L'Homme libre', Georges Clemenceau choisit de l'intituler 'L'Homme enchaîné' au début de la Première Guerre, histoire de rappeler les censures qu'il subit.

          • De la plume à l'épée...

            Virulent polémiste dans ses articles, il s'attire les foudres de nombreux contemporains. Certains combats "de plume" finissent d'ailleurs en duels à l'épée ou au pistolet. Ce qui lui vaudra un nouvel emprisonnement à la Conciergerie en 1875...

          • Attentat maladroit

            En 1919, un anarchiste nommé Emile Cottin tire sur lui dix balles de revolver, dont une seule l'atteint à l'omoplate. Miraculeusement épargné, le jeune coupable le sera aussi puisqu'il obtiendra grâce.

          • Contestataire

            En 1863, durant le Second Empire, il est emprisonné pour avoir proclamé la République sur la place de la Bastille. Ce qui a fâché Louis-Napoléon Bonaparte...

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